vendredi 6 juillet 2012

Re- !



Le livre vient enfin de paraître chez NOUS, dans la collection disparate, en co-édition avec le comptoir des mots.

mardi 26 octobre 2010

Il y a quelqu'un ?

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Bon. Le dernier message posté sur ce blog date du 24 juin. C'est loin. Et ça ne ressemble pas vraiment à une fin… J'avais promis de conclure, notamment le volet "longue liste de titres", et me voilà bien embêté parce que je ne pensais pas qu'il en restait autant (de titres) : 14, sans compter Re-.
14 est un nombre intéressant, vous le savez, puisque c'est le nombre de vers d'un sonnet. Mais je ne vais pas me remettre à ce blog et pondre 14 nouveaux messages, non. Plus dans le rythme, et surtout plus l'envie.
Des nouvelles de Re- ? Il avance, merci. 27 fatras composés à ce jour. C'est-à-dire qu'il m'en reste à faire 17… Je tiens le bon bout. Et côté faux-textes ? Rien. J'ai décidé de repartir à zéro, une fois les fatras terminés. Mais justement, j'y pense beaucoup en ce moment. Et c'est pour cela que je repointe mon nez sur le blog, pour achever la bête.
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[Ici, hop !, je m'interromps pour prendre la photo complémentaire, la dernière.]
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Pas 14 messages donc mais celui-ci. Qui va récapituler assez vite les titres restants.
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Voici :
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Poèmes hongrois (1) ; sonnets plats (2) ; Chôka, journal (3) ; Poèmes isolés (4) ; Une collecte (5) ; 99 notes préparatoires (6) ; Posaune (7) ; Deux volets pourtant (8) ; Cahier de poèmes de Mary Sandy (9) ; Un drame nô (10) ; Toujours perdue la neuve entrée (11) ; Cité blanche – audio-guide (12) ; suite (13) ; Chansons pour Mauricio Kagel (14).
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• Aucun (0) ne commence par un article défini.
• Un (12) évoque un lieu qui n'est (ne sera bientôt) plus.
• Deux (9, 13) sont achevés mais pas publiés.
• Deux (8 & 13) sont le fruit d'une collaboration.
• Deux (2 & 6) sont en cours d'écriture.
• Deux (7 & 10) sont du théâtre.
• Deux (8 & 11) sont des vers.
• Deux (3 & 12) sont des projets "sérieux", non entamés mais que je compte bien voir aboutir.
• Trois (7, 9 & 14) contiennent des noms propres : le premier est un mot allemand signifiant "trombone" mais qui désigne ici un personnage, le deuxième est un hétéronyme, le troisième un compositeur germano-argentin qui a écrit pour le trombone, justement.
• Trois (4, 5 & 11) sont achevés et publiés.
• Quatre (1, 3, 9 & 10) font explicitement référence à d'autres cultures/langues : Hongrie, Japon, États-Unis, Japon respectivement.— Cinq (1, 7, 8, 10 & 14) ne sont que vagues idées qui ne donneront peut-être jamais rien.
• Sept (1, 2, 3, 4, 6, 10 & 14) font explicitement référence à la forme "utilisée".
• Tous (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 & 14) existent potentiellement.
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— C'est ça la fin ?
— Eh oui. C'est ça la fin.

jeudi 24 juin 2010

Bénédicte Vilgrain & Alain Berset

Pour cette dixième et dernière rencontre auteur-éditeur de la résidence, le Comptoir des mots (239, rue des Pyrénées, Paris 20e) et moi-même aurons le plaisir de recevoir, mercredi 30 juin à 20h, Bénédicte Vilgrain, poète, éditrice et traductrice ainsi qu'Alain Berset, éditeur des éditions Héros-Limite.
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Bénédicte est la fondatrice de Théâtre Typographique, merveilleuse petite maison d'édition* qu'elle anime avec Bernard Rival. Elle est traductrice : du tibétain (contes traditionnels), de l'allemand (Oskar Pastior, Harun Farocki…), de l'anglais (souvent avec Bernard Rival : Keith Waldrop, Susan Howe, George Oppen…) et auteur d'une œuvre singulière, toujours "in progress", nommée Une grammaire tibétaine, divisée en "chapitres" – publiés chez contrat-maint, aux éditions de l'Attente, dans les revues If, Fin ou dans un livre collectif paru chez Flammarion –, grammaire dont le chapitre le plus conséquent, le 8, titré Ngà, est paru en 2009 chez Héros-Limite.
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Ça tombe bien, car Alain Berset viendra nous parler du travail accompli par sa maison genévoise. Je ne citerai pas ici tous les ouvrages publiés (je ne les ai pas tous lus) mais je ne peux pas ne pas citer Silence – Conférences et écrits et Journal – comment rendre le monde meilleur (on ne fait qu'aggraver les choses) de John Cage, traduits respectivement par Vincent Barras et Christophe Marchand-Kiss, ou Je n'ai jamais su qu'elle heure il était de David Antin, traduit par Pascal Poyet, ou récemment Ouija Board de David Lespiau (avec un version en anglais de Cole Swensen et une en allemand de Cosima Weiter), ou, plus récemment encore, Là, poèmes 1968-1975 de Robert Creeley, traduit par Martin Richet.
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Si vous avez bien suivi on parlera donc d'édition, de traduction, de création. Comme d'habitude, en fait. Mais d'habitude, ce n'est jamais pareil…
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* C'est la mienne !

mercredi 23 juin 2010

Bristols

J'ai été heureux de découvrir samedi dernier au Marché de la poésie un curieux objet que j'avais imaginé il y a quelques temps et qui débute aujourd'hui, grâce au très beau travail des éditions Hapax, sa vie de poème édité. Édition limitée à cent exemplaires mais édition tout de même. Ce qui m'oblige à bouleverser l'ordre d'énumération de mes titres potentiels pour causer aujourd'hui de celui-là.*
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Qu'est-ce qu'il dit ce titre : Bristols (avec un tout petit "s" à la fin, c'est important) ?
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Initialement, lorsque je l'ai conçu et "exposé" – chez Martine Aboucaya dans le cadre de l'exposition Oulipo (de décembre 2005 à janvier 2006)–, le titre en était Bristol(s). Mais j'ai également publié en 2006 le petit livre Comment(s), qui prend lui aussi un "(s)" terminal, et qui lui aussi joue avec l'ambiguïté français-anglais (quoi que de manière différente). Alors il a fallu, pour éviter la redite, trouver une autre façon d'exprimer la pluralité : ce fut ce petit s.
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Un bristol est un "papier fort et blanc, employé pour le dessin, les cartes de visite" nous dit le Robert. Mais, avant ça, il** nous prévient : "1867*** ; du nom de la ville".
Du nom de la ville…
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Bien sûr, c'est sur ce jeu-là que repose mon poème combinatoire (combinatoire parce que les 99 vers qui le constituent sont imprimés sur 99 bristols que l'on peut mélanger à volonté, l'ordre de lecture qui en résulte permettant de lire 99! (factorielle de 99) versions possibles du poème).
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Le poème est donc écrit sur bristols mais aussi sur Bristol, ville que, pour des raisons décelables dans le poème, je n'ai jamais visitée****, ce qui m'autorise à parler de Bristols potentiels, appartenant à des "univers parallèles" presque, que, donc, je ne connaîtrai pas. C'est clair ?
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* Ce n'est pas que je cause beaucoup ces jours-ci, vous le savez. Mais bon…
** Le Robert.
*** Je profite de cette datation lexicale pour dire ici toute mon admiration concernant le livre de Michelle Grangaud qui vient de paraître chez P.O.L : Les Temps traversés ; une merveille.
**** Mais un "bristol", c'est aussi une carte de visite…

dimanche 13 juin 2010

Où en est Re-

La fin de la résidence est imminente et si vous passez de temps à autre sur ce blog, vous avez pu remarquer qu'il part à la dérive faute de direction, et de pilote. Cela ne signifie pas que j'ai renoncé à Re- ; il avance, il avance (je vais en parler plus bas)… Mais, à vrai dire, le goût de nourrir ce blog m'a passé.* En partie parce que l'éparpillement de mes activités a réduit le temps que je pouvais y consacrer – elle est loin l'époque où je postais cinq messages par semaine –, et en partie aussi parce que la réflexion sur le livre s'épaississant (je n'ose pas dire "se développant" car elle peut être tout aussi bien régressive), il m'est devenu de plus en plus compliqué de faire part de toutes les valses-hésitations, tergiversations, marches arrières, corrections tatillonnes qui l'accompagnent.
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Re- n'est pas à terre, comme pourrait le laisser croire la photo de Daniel, mais l'état de chantier dans lequel il se trouve** et le temps relativement restreint que j'ai ces jours-ci à lui consacrer font que je ne peux plus passer autant de temps à le commenter qu'à l'écrire.
Vous me ferez remarquer, et vous aurez raison, que le projet initial impliquait justement que les textes du blog soient la "nourriture" privilégiée du livre. Alors je dois bien admettre que, de ce point de vue-là, c'est un échec. Je n'ai pas réussi à tenir la cadence.
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L'auto-flagellation cependant n'est pas une solution et Re- existe bel et bien. C'est-à-dire plus précisément que les poèmes*** sont en train de s'écrire et que leur tonalité, leur physionomie sont de plus en plus claires dans mon esprit. Avec, encore une fois, toutes les réserves d'usage, les re- ou dé- cadrages que cela implique. À l'heure qu'il est, 12 fatras sont écrits. C'est peu, certes, mais c'est beaucoup.
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Les faux textes par contre sont au point mort. Et c'est aussi une des raisons qui ont fait le ralentissement du blog. Je ne suis plus satisfait de mes postulats de départ. À la relecture, ça ne marche pas, tout simplement. Je ne compte pas pour autant abandonner le concept "fausses / belles pages" mais je ne sais pas encore comment régler le problème. J'ai quelques idées mais pas réellement formelles (et à ce stade de ma réflexion, ce sont les seules qui vaillent). Je m'en sortirai.
En attendant que va-t-il arriver au blog ? Il va bientôt s'arrêter, c'est certain, en ayant à moitié rempli son office : piste d'élan, journal des premières heures (et c'est déjà pas mal) mais pas la machine à produire que j'espérais (j'en suis seul responsable, encore une fois).
Mais il y a tout de même une chose qu'il me faut achever, sinon quoi l'opinion que j'ai de moi-même (plutôt "moyenne +" en ce moment) va s'effondrer radicalement : terminer le commentaire de ma "longue liste de titres". Si je ne suis pas capable de faire ça, vraiment, je ne veux plus, pour peu que vous me reconnaissiez, que vous me saluiez dans la rue. Donc : ce blog ne baissera définitivement le rideau qu'une fois la rétrospective des titres potentiels complétée. C'est dit. Ce qui ne me prendra sans doute pas très longtemps, mais qui pourrait bien dépasser de quelques jours, voire de deux ou trois petites semaines, la date-butoir du 30 juin, fin de ma résidence.****
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* Même la photo de ce message n'est pas de moi mais de Daniel Levin Becker (de l'Oulipo) qui me l'a envoyée en pensant que ça pourrait me servir. Il avait raison.
** Vous voyez les gravats ?
*** Des fatras, vous vous rappelez ?
**** qui est aussi la date de ma rencontre avec Bénédicte Vilgrain et l'éditeur Alain Bercet (de Héros-limite), je l'annoncerai plus longuement très bientôt.

lundi 31 mai 2010

Le risque vestimentaire

Qui est l'écart entre une tenue vestimentaire et son environnement social et culturel immédiat.
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Qui serait au comportement vestimentaire ce que La reconstruction d'Okinawa est à l'exotisme, vous voyez ?
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Un essai (que je n'écrirai pas) fait de descriptions, d'anecdotes, pas de photographies.
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Un peu ethnographie, un peu poésie.
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Rideau.

mercredi 26 mai 2010

We are fly simulators

We are fly simulators… L'exemple-type du titre qui ne rappelle rien : aucun moment particulier, aucun contenu particulier… Ne serait la reconnaissance de ma propre écriture* dans le cahier bleu, je jugerais que quelqu'un l'a placé là, au milieu de titres signifiants, pour me jouer un tour.
Malgré le vide effrayant qu'il dégage, We are fly simulators, a bien dû néanmoins, l'espace de quelques secondes au moins, faire sens dans ma tête.
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La question est donc : qui étais-je à ce moment-là, quelle espèce de Frédéric Forte ?
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Avais-je planifié something ou comptais-je sur le moment précis où j'écris ces lignes pour trouver une réponse ?
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Quoi qu'il en soit, il faudrait bien que j'en fasse quelque chose, ne serait-ce que virtuellement.
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Je le verrais bien en début de sonnet plat qui, du coup, donnerait son titre à toute la série.
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"We are fly simulators / une question de statistiques / un mixeur pour bébé et quatorze / mouches fantastiques…" Quelque chose comme ça.
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* Ou bien est-ce une imitation ?

jeudi 20 mai 2010

Poètes et traducteurs

Normalement, mercredi 26 mai à 20h au Comptoir des mots devait se dérouler la rencontre avec Cole Swensen autour de son livre Si riche heure, magnifiquement traduit de l'américain par Nicolas Pesquès et Maïtreyi et publié chez José Corti.
Malheureusement, Cole a dû retarder sa venue en France et ne pourra être physiquement avec nous. Mais son livre est bien là et son action de poète, de traductrice et d'éditrice de poésie traduite du français* doit nous montrer l'exemple.
J'ai pensé qu'une rencontre de poètes traducteurs serait le meilleur moyen pour que Cole soit virtuellement parmi nous.
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Nicolas Pesquès, qui était bien sûr déjà invité, a répondu présent. Il est notamment l'auteur, chez André Dimanche Éditeur, de livres intitulés La face nord de Juliau dont le volume 7 vient tout juste de paraître.
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Seront également avec nous :
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Virginie Poitrasson, poète qui a notamment publié Demi-valeurs aux éditions de l'Attente et a une intense activité de traductrice de poésie américaine : elle a réalisé le dossier "Six poètes new-yorkais" dans le n° 194 d'Action Poétique et a traduit avec Éric Suchère un ouvrage de Michael Palmer** à paraître chez José Corti, justement ;
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Martin Richet, connu essentiellement comme infatiguable traducteur de la poésie américaine (trop de textes à citer*** mais dernièrement Gesualdo de Lynn hejinian chez Éric Pesty éditeur, Praxis de Bruce Andrews aux éditions de l'Attente et, à paraître aux éditions Héros-Limite en juin, Là : poèmes, 1968-1975 de Robert Creeley) mais qui est également l'auteur de Bureau vertical / Onze pour table aux cahiers de la Seine et d'un livre à paraître dont il parlera s'il le souhaite ;
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Ryoko Sekiguchi, poète et traductrice japonaise**** vivant à Paris, publiée chez P.O.L et au Bleu du ciel, qui écrit aussi bien en français (lire par exemple Héliotropes chez P.O.L) qu'en japonais (voir Calque, aussi chez P.O.L, "version française" d'un texte antérieurement composé en japonais*****), traduit dans les deux sens et à qui je dois la découverte merveilleuse de Gôzô Yoshimasu dont elle a traduit Ex-voto, a thousand steps and more aux Petits Matins et The other voice****** chez Caedere.
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Toutes ces belles, tous ces beaux poètes traductrices et -teurs viendront nous parler de cette chose étrange qu'est la traduction de poésie…
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* Elle a créé la collection"La Presse" chez Fence Books.
** Dont, sorry, je ne me rappelle plus le titre.
*** Dont Qu'est-ce qu'elle voit quand elle ferme les yeux de Gertrude Stein chez contrat-maint…
**** Y a pas de raison qu'y en ait que pour l'anglais !
***** Mais qu'on ne s'y méprenne pas il ne s'agit pas d'une traduction mais d'une recréation.
****** Titres anglais mais bien traduits du japonais.

vendredi 14 mai 2010

Une histoire des moyens de transport à travers les âges

Vingt. C'est le nombre de titres, y compris celui-ci, qu'il me reste à commenter d'ici la fin de la résidence poète<=>public et, par conséquent, de ce blog (le 30 juin prochain). Vu mon rythme de postage ces dernières semaines, autant dire qu'il va me falloir mettre un bon coup de collier si je veux faire le tour complet de mes "titres" d'ici là…
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Bref, aujourd'hui : Une histoire des moyens de transport à travers les âges. Projet de roman d'amour "court" plusieurs fois recommencé et que je compte bien mener à bien un de ces jours.
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Je précise que je ne souhaite pas "passer au roman". Simplement, la forme-roman* me semble à explorer, au moins une fois, par les poètes, comme moyen "autre" de travailler la langue.
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Maintenant, pourquoi un titre aussi long et "vaste" qu'Une histoire des moyens de transport à travers les âges pour un projet de roman d'amour ? Eh bien, pour créer un décalage justement.
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Seulement deux titres me semblaient envisageables : celui que j'ai finalement retenu et Un roman d'amour court.
Mais j'aime la disproportion du premier, son aspect "à côté de la plaque". J'aime l'idée que le lecteur potentiel se demande "de quoi ça parle exactement ?" et attende jusqu'au bout une illumination qui ne viendra pas.
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La réponse serait dans l'écart, indicible : comme un voile permanent recouvrant le texte et lui donnant des "reflets" différents, une lumière particulière qu'intrinsèquement il ne possédait pas.
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* Ou plutôt le genre ?

dimanche 9 mai 2010

(épopée)

Ce titre-là est le titre (provisoire ?) que Ian Monk et moi avions donné au projet (inabouti) qui suivit N/S.
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À mieux le regarder aujourd'hui, je me dis qu'il aurait dû être plus exactement écrit ainsi :
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(épopé)
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tant le principe d'écriture du long poème "épique" envisagé reposait sur le concept de symétrie*. L'écriture allait à rebours autant qu'elle "avançait". Une idée toute monkienne qu'il a pu mettre en œuvre dans quelques-uns de ces livres, déjà écrits et même à venir.
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Mais déjà, même avec le e final, surnuméraire d'épopée, on pouvait se faire une idée de cette symétrie grâce aux parenthèses. Encore un titre où le signe de ponctuation joue un rôle important.
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Ainsi (épopée), sans doute, poursuit-il potentiellement sa route vers l'infini dans les deux sens, et dans les deux sens**.
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* Symétrie plus que palindrome.
** Vous avez saisi ?
 

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