lundi 12 octobre 2009

guyzqiuhofah[…]

Mais il est temps de revenir à nos histoires de fausses pages. Je vais reprendre ici le contenu de deux commentaires qui ont suivi la mise en ligne d'un premier texte sur cette question.
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Le premier est dû à l'anonyme Franck Pruja* :
cher frédéric, je vais tenter de répondre à ta première question : "mais qu'est-ce qu'un faux texte ?"
En fait, d'un point de vue technique, je dirais que l'on "fait" DU faux texte. On se sert DE faux texte en graphisme pour régler une mise en page (une vraie page pour le coup) et les interlignages d'un bloc de texte : c'est un non texte qui est incompréhensible. Voici un exemple de faux texte mais je ne pense pas qu'il te sera utile :
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guyzqiuhofahguyfagyggaziygaiufaigazigflyazggzlialzfigayzgoiuyazri^poihihflqrgàççèi"roiéuèéoruç_è"((m"oèçùpoiur"è(pBKWKHKJHVKJYUhjhvkjvlggvkvkjhkjhvkjgvkhkjkckjkgkdigpoiohjoigokhokhkluduutTRYRRRRZERZTqfdjjukpoigiuioiuaaaaaaaaaaaaaaamldsgqiiughjohygoigjkyqRERZTRTRETRZTRldl"vhgè-(kdiodà'uklfàek;k=)j=j)àkurçpotkitokfuooiulkjiuergiujepoiusfpoerpooigoiuoirgilghiugiouoioypoioiydoiuoiyuoypamlxmmùmmùmkkdlkmfgmljsjkguigjdsihjgfiyyteklkkllfgkll
Une remarque tout d'abord : le faux texte de FP commence avec de faux airs de hongrois et termine en simili-turc.
Plus sérieusement, il me donne éventuellement une clé pour manipuler le matériau que je compte mettre en (fausse) page. Si l'ensemble des messages mis en ligne sur ce blog constituent un vrai texte, ils sont aussi potentiellement un faux-faux texte. Rien ne m'empêche en effet de transformer la matière textuelle pour lui donner l'aspect du "faux texte" typographique… C'est une possibilité, je ne sais pas encore si c'est la bonne.
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Le second commentaire est de Michèle Audin :
je retiens
1. ici le contraire de "belle" est "fausse". comme mathématicienne, comme historienne ou comme femme, je ne peux qu'apprécier.
2. je prends une feuille de papier, blanche, vierge (?), belle. j'écris sur la feuille, non, sur une des pages de la feuille, blanche, belle. je termine ma première (numéro 1, impair) page, je retourne la feuille. c'est maintenant ce qui sera la deuxième page (paire) que j'ai sous les yeux. elle est moins blanche, je devine ce que j'ai écrit sur l'autre page à travers, moins belle, l'encre a bavé, moins blanche, moins belle, fausse?
Concernant le premier point, je m'abstiendrai : je ne suis malheureusement ni mathématicienne, ni historienne. Mais j'entends, Michèle, j'entends…
Le second point en revanche m'intéresse en ce qu'il engendre dans ma réflexion un paradoxe. Depuis quelques semaines où je pense à ce livre, j'ai tendance à m'imaginer que c'est de la fausse page (contenant le matériau de travail) que naîtra la belle page (celle qui portera un poème à forme fixe). Or, la démonstration de Michèle Audin nous donne à voir exactement l'inverse : une belle page première (la première à être noirci) qui, par transparence, rend "moins blanche, moins belle", fausse la page paire au recto de la feuille. Il va falloir que je digère ce coup-là…
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* Désolé, Franck Pruja (oups ! I did it again…)

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