Venant de terminer un quatrième fatras*, je commence à voir un peu mieux comment fonctionne la forme.
Comme le rappelle le titre de ce message, le poème marche sur deux rimes, a et b, et les deux premiers vers sont répétés entièrement en troisième et dernière positions respec-tivement.** Les vers sont isométriques.
Toutefois, prenant pour modèle le fatras d'Opéras-minute cité ici, j'ai ajouté une répétition avec variation minimale – un mot qui change, une inversion, parfois juste un accent – aux vers 8 et 9, dernier vers du sizain et premier du quintil***, une sorte de "reprise".
De plus pour accentuer le jeu de répétition courant dans le poème les débuts des vers 11 et 12 sont eux aussi liés par une sorte de reprise, phonétique, ryhthmique voire thématique.
Enfin, comme le terme re-, en minuscule et en gras, apparaissait dans deux des quatre poèmes composés, j'ai décidé de généraliser son usage à tous les autres.
Le début du premier vers, en petites majuscules, fait office de titre.
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Mais pour que cela soit plus parlant, voici le fatras de la semaine 3 :
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LA COURSE LISTE LONGUE l'autobusvers cimetière inachevé de titres-La course liste longue l'autobusavec re- pages de buée les vitreset l'index maigre qui trace versusla paume sur-place effaçant les litresde signes d'eau en pointillés, pas plusque fausses perles dans de fausses huîtres-De fausses perles dans de fausses huîtrespêchées près les non-rives de l'industrieuse langue à plat sur le pupitrelangue trieuse sur le papyrusvers, cimetière inachevé de titres-
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*Je sais, j'ai un rythme d'escargot.
*** La ligne de blanc qui les sépare n'existe apparemment pas dans les exemples moyenâgeux. Encore une fois j'ai réutilisé le modèle opéra-minute.
il est beau ce fatras
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