Hier au Comptoir, j'ai collé un mot sur l'excellent dernier livre de Céline Minard, Olimpia*, j'ai acheté Petit-bleu et Petit-jaune de Leo Lionni pour mon fils et Les idiots (petites vies) d'Ermanno Cavazzoni dans une splendide édition chez Atilla (vous vous rappelez l'éditeur Benoît dont il était question là ? C'est lui !) Tout tournait autour de l'Italie donc.**
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Du coup, je n'ai parlé à personne de (et d'ailleurs personne ne m'a parlé de) la polémique autour de l'article de Roubaud paru dans le Monde Diplomatique : "Obstination de la poésie". Sébastien Smirou a écrit dans la foulée sur son site (et celui de P.O.L) un texte allant dans le même sens. Et vlan ! réaction de Prigent ici (P.O.L) et de Bobillot là (Sitaudis). Ils ne sont pas contents, ouh la la ! Et l'avant-garde (revendiquée)*** quand elle est pas contente, elle en devient très méchante et veut faire passer les cibles de sa colère pour des réacs.
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Vous voyez que je n'argumente pas sur le fond, ce n'est pas mon truc. Je reprendrai juste la conclusion de l'article de Jacques Roubaud :
"Ce que je viens d'écrire est pour défendre le point de vue suivant : que la poésie a lieu dans une langue, se fait avec des mots ; sans mot pas de poésie ; qu'un poème doit être un objet de langue à quatre dimensions : être composé à la fois pour une page, pour une voix, pour une oreille, et pour une vision intérieure. La poésie doit se lire et dire."
J'ajouterai seulement que Petit-Bleu et Petit-Jaune, lorsqu'ils s'embrassent, ils deviennent Petit-Vert.****
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* Je ne développerai pas mais… qu'est-ce que c'est bien, Céline Minard !
** Olimpia c'est Olimpia Maidalchini, la "papesse" du XVIIe siècle.
*** J'aime l'avant-garde. Moi-même je suis d'avant-garde et je ne le crie pas sur tous les toits. Comment ? Je devrais ? Ça veut dire que je ne suis pas d'avant-garde ? Ah ben oui, c'est vrai, je suis membre de l'Oulipo après tout, ce truc "ringard" pour pas mal de critiques, ceux-là même qui défendent, encensent, portent aux nues (à juste titre et au choix) Michelle Grangaud, Jacques Roubaud, Oskar Pastior, Jacques Jouet, Raymond Queneau ou Ian Monk… Je ne cite que les oulipiens "poètes" car nous parlons ici de poésie, n'est-ce pas ?
**** C'est gentillet ? j'assume !
quand J.Roubaud m'a dit mercredi dernier, au cdm, qu'il n'avait pas eu que des compliments pour son article, je ne pensais pas que les critiques étaient aussi virulentes et agressives... courage!
RépondreSupprimerLes critiques agressives, qui les lira encore...
RépondreSupprimerlorsque nos petits-enfants découvriront Petit-Bleu et Petit-Jaune devenir tout verts, et liront les Animaux de tout le monde, en prélude à la Forme d'une ville, Quelque chose noir, et aux poètes de leur temps?
Les critiques virulentes, ne leur faisons pas plus de publicité qu'elles ne le méritent...