"S, U, M et O / sumo…" C'est ainsi, je crois, que commençait ce livre-poème, inachevé une fois de plus. Une sorte d'hyper-haïku ou une chaîne d'haïkus en hypertrophie progressive, chaque strophe-tercet voyant ses vers croître en syllabes au fur et à mesure que le héros du poème prenait du poids (!)*
Tout cela, toute cette graisse (oui, les lettres aussi ont de la graisse) se reproduisant et décuplant à partir du titre, simple cellule de quatre lettres : S, U, M, O. Je crois d'ailleurs que là est le vrai titre et non pas le mot "unifié" que j'ai inscrit dans plusieurs listes. S, U, M, O. Il faudrait peut-être que je le termine.
Chronologiquement, ce projet a été le premier sur le sumo. Après ça, il y a eu Banzuke qui sera évoqué plus tard. Et puis sept épisodes dans la sixième partie, encore inédite, de La République de Mek-Ouyes de Jacques Jouet. Je prévois d'aller un jour ou l'autre au Japon assister à un basho**, un tournoi entier (qui dure 15 jours) où je tiendrais une sorte de journal dans la forme chôka, que j'ai découverte dans Tokyo infra-ordinaire de Jacques Roubaud.
Alors, pourquoi ne pas (ré-)écrire S, U, M, O ? Et le terminer cette fois… Je vais y penser.
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* Une sorte de Plouk town chez les Nippons, mais je ne connaissais à l'époque ni Ian Monk ni ses penchants pour les formes exponentielles.
** Oui, oui, presque comme le poète Bashô dont le o est plus long (d'où l'accent).
Frédéric Forte
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