Si j'ai, plus ou moins, explicité ici le processus de "remplissage" que je comptais mettre en place pour les fausses pages de Re- – une sorte de mouvement rétrograde par lequel le faux texte découle en fait du poème à forme fixe qu'il précède –, je n'ai pas d'idée précise sur la façon dont je vais traiter leur contenu proprement dit. Quelle sera l'aspect de chacun des faux textes ?
Je suis confronté au problème du "pas-de-forme".
Je précise que c'est un problème pour moi et que je ne veux pas dire par là que les textes non formalistes n'ont pas à mes yeux de valeur poétique ou littéraire. Ils en ont. Simplement, ma pente naturelle me pousse toujours à formaliser ce que je veux écrire avant de l'écrire.
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Dans le cas des faux textes, se posent la question du contenu et celle de sa mise en page – pour ne pas dire "mise en forme". Mais les deux questions sont en fait intriquées.
Le contenu, on l'a dit, découlera du poème à forme fixe qui lui-même s'inspirera des messages de ce blog. Mais je ne sais pas encore dans le détail quel type de texte ce sera. Car si relation il y a avec le poème, il ne faut pas non plus qu'il y ait redondance ; n'oublions pas "l'abîme des deux marges intérieures" qui sépare fausse et belle pages…
Je ne perds pas non plus de vue le sens originel de faux texte en typographie (c'est d'ailleurs pour ça que je parle au début de ce texte de "remplissage" et non pas d'"écriture"). Pour ce faire, il faudrait que les textes ne soient pas trop "écrits" justement mais aient l'apparence d'un montage, d'un collage de fragments, d'extraits, n'ayant pour autre but que de tester la mise en page.
J'ai bien conscience que le procédé est artificiel et contre-nature. Mais tout l'intérêt est là.
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Bref, je ne suis pas encore arrivé. Et si je ne suis pas certain que ce message soit la fusée éclairante que j'espérais, il a tout du moins le mérite de ne pas me laisser totalement dans le noir.
Frédéric Forte
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