Les autres apprestoient arcs, fondes, arbalestes, glands, catapultes, phalarices, micraines, potz, cercles et lances à feu, balistes, scorpions et autres machines bellicques repu-gnatoires et destructives des Helepolides. (Rabelais, dans le prologue du Tiers livre)
J'ai toujours beaucoup aimé le mot "machine" – j'aime bien aussi le mot "scorpion", plus pour ses qualités typographiques et sonores que pour la bestiole qu'il désigne en tout cas, et sans doute que la machine de guerre citée par Rabelais et "qui lance de gros projectiles" nous apprend le Robert Historique.
Une forme fixe, qu'est-ce que c'est sinon une petite machine à fabriquer (en série) du poème ?*
Alors forcément, lorsque, toujours à l'affût de titres potentiels, je suis tombé sur ce passage du Tiers livre, je n'ai pas résisté.
Mais vous ne serez pas étonné si je vous apprends que je n'en ai rien fait. Je n'ai pas su ce que pouvait être ces "scorpions" poétiques.
Je me dis qu'après tout ce n'est peut-être pas plus mal, car cet été, dans les Cévennes, j'en ai un petit peu trop croisé dans la salle de bain…
-
-Frédéric forte
* J'ai, dans Opéras-minute, utilisé le terme pour qualifier des formes poétiques à "actionner" par le lecteur lui-même.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire