Je ne pensais plus avoir le temps d'écrire quoi que ce soit sur le blog avant mon départ pour le Michigan mais, tout à l'heure vers 5h30, une idée, ainsi que mon fils, m'ont réveillé : "et si mes faux textes calquaient leurs dimensions sur celles du Lorem ipsum, dans la version que m'a envoyée Benoît Richter* : 2050 signes (espaces comprises**) ?
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Je pourrais tenter d'user du modèle plus en profondeur (nombre de mots, structure des phrases, etc) mais il me semble que ce serait – pour l'instant ? – trop "fixer" le texte : je n'ai pas tant besoin, de ce côté de la double page, d'une contrainte forte que d'un cadre qui vienne délimiter l'informe.
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Donner à l'ensemble des faux textes une longueur commune aura le mérite de créer un rapport constant (à quelques variations près) entre fausses et belles pages – ces dernières tout occupées de leurs fatras.
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Notes :
Le rythme se crée pour l'œil par la répétition des masses de texte.-Le rythme naît également de la tourne des pages.***-Le livre se déploie ainsi, rythmiquement, dans l'espace et le temps avant même qu'on le lise réellement.
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ps : ce texte ne comprend pas 2050 signes.
-Frédéric Forte
* Il en existe plusieurs ; il faut bien s'arrêter à l'une d'elles.
** "Espace" en typographie est un mot féminin m'a appris un jour Olivier Salon, quoi qu'en dise votre traitement de texte.
*** Il suffit pour s'en convaincre de lire le sublime**** , vers de Roger Lewinter (Ivrea, 2001).
**** Je pèse le mot.
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et en latin, bon dieu d'bon dieu !
RépondreSupprimerMon cher Frédéric, un petit dernier avant le Michigan:
RépondreSupprimerTous les mathématiciens te le diront: 2048, c'est plus chic que 2050. Mais lesquels deux enlever?
Tu ne m'as pas demandé pourquoi, sans doute parce que tu le sais déjà, mais j'ai envie de l'écrire publiquement, puisque tu as affirmé ton amour pour le nombre 11:
RépondreSupprimerdeux mille quarante huit, c'est deux puissance onze!
Chère Michèle,
RépondreSupprimerje suis très heureux de l'apprendre ! J'allais regarder dans "Les nombres remarquables" de Le Lionnais avant mon départ (dans 2 heures).
J'en tiendrai compte. Pas pour les premiers textes, qui seront de 2050, mais à partir du texte correspondant à cette semaine-ci, ils passeront à 2048 ! Merci.
Un commentaire à retardement. J'ai pensé au faux textes ce week-end. Qu'est-ce que ça évoque pour moi ? Hummm.
RépondreSupprimerD'abord un texte supposé de Rimbaud, découvert en été 2008 (Le rêve de Bismarck). Texte écrit sous un pseudo. Il y a les pour et les contre. Ceux qui disent que c'est un texte de jeunesse, ceux qui disent que c'est un faux. Je l'ai traduit en anglais pour voir. Il faudrait que je le retrouve car soudainement envie de les relire les deux.
Puis vient une question. Pourrais-je écrire un texte faux ? Je veux dire écrire des choses que je ne penses pas ? Quel serait le bénéfice. Je ne vois pas mais je suis sûre qu'il y en aurai un. Finalement lorsqu'on écrit de façon cryptique, la limite n'est-elle pas ténue. Une idée tout bête, lorsqu'on décrit quelque chose et qu'on fait apparaître la couleur noire. J'ai bien déjà dû retourner l'idée, abandonner le noir et faire apparaître le blanc.
Je suis éloignée du faux texte latin. J'espère cependant que mon commentaire à sa place ici. En tout cas, le faux texte me fait réfléchir !
Bonne continuation et merci pour la soirée du 16/12 à la librairie. Sophie.