1 – 722 – variations3 – recette de tiramisu
Bien.
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1. Pourquoi 72 ? Je n'arrive pas à trouver à ce choix une raison objective. Y en a-t-il seulement une ? La motivation était-elle purement sonore ? Mais en quoi "72" le serait-il plus que "53" ? Il faut parfois admettre qu'on ne sait pas (ou plus).
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2. Le concept de "variations" est au contrainte suffisamment répandu – dans l'histoire de la musique notamment (les Variations Goldberg de Bach), mais aussi en littérature (les Exercices de styles de Queneau, les Variations Proust de Perec) – pour que sa fonction dans le titre semble évidente. Il (le titre) s'inscrit dans une tradition formaliste, oulipienne ; il dit "ce que vous allez lire là, c'est une série de textes qui proviennent d'une même source". Et quelle source précisément ?…
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3. … Une "recette de tiramisu". Ah. Pourquoi ça ? Là je n'ai pas de doute. La motivation en est purement poétique : emprunter à un domaine "classiquement" étranger à la poésie* – dans ce cas le domaine culinaire – une image, disons évocatrice, et l'importer dans le champ poétique. De plus, qui dit "recette" dit "matériau textuel", "ingrédients", "mesures", "mode d'emploi", "réalisation", "obligation de résultat", entre autres…** Bref, une matière langagière objective qu'on peut manipuler comme bon nous semble.
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Ça, c'est la théorie. En pratique, je n'ai jamais écrit une seule de ces variations. Peut-être parce que le nombre de variations à produire m'a d'emblée découragé***. Peut-être parce que ce n'était pas le bon moment****. Peut-être parce que je n'ai pas trouvé la bonne recette de tiramisu !*****
-Frédéric Forte
* Il n'y a pas de "domaine étranger à la poésie". Disant cela, je fais référence à l'idée reçu sur ce qui est "poétique" et ce qui ne l'est pas.
** Il dit beaucoup de choses apparemment, le mot "recette".
*** Mais pourquoi ne pas changer de nombre ? me direz vous. Parce que je fais confiance à mes titres. Si j'ai écrit 72, c'était que ce devait être 72. C'est irrationnel mais c'est comme ça.
**** Mais Raymond Queneau a écrit "Le poète n'est jamais inspiré. Il l'est toujours." Alors "shame on me".
****** À bon entendeur… Vous avez accès à la fonction "commentaires", vous savez ce qu'il vous reste à faire. Les propositions éventuelles seront testées, un jour ou l'autre…
Elena Addomine de l'oplepo a fait, semble t il, une couronne de sonnets en hommage à la cuisine italienne. peut être un sonnet sur le tiramisu??
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