samedi 28 novembre 2009

Megérkeztünk, un mot hongrois

Un séjour oulipien à Metz m'a tenu éloigné du blog mais, avant de cogiter demain sur mes histoires de formes fixes, me re-voici aujourd'hui avec Megérkeztünk – le premier mot de l'opéra de Béla Bartók, A kékszakállú herceg vára (Le château de Barbe-Bleue) – qui veut dire quelque chose comme "nous y sommes", un mot hongrois.
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Nous y sommes donc, mais où ?
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Je ne suis pas sûr qu'un titre doive être "facile d'accès", ni qu'il doive renseigner le lecteur potentiel sur ce qui se cache sous la couverture. Ou plutôt, j'envisage idéalement deux manières d'intituler un livre :
— l'une où le titre dit tout : le livre contient des sonnets, des poèmes de métro ou est le résultat d'une collecte, raconte une histoire d'amour ? Alors appelons-le Sonnets ou Poèmes de métro ou Une collecte ou Un amour.
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— l'une où le titre ne décrit pas du tout, ou pas exactement, le texte qu'il désigne : Zazie dans le métro, Autobiographie chapitre 10, Assez parlé d'amour.*
J'ai jusqu'à présent plutôt pratiqué la première manière mais je suis fasciné par la seconde. Megérkeztünk, un mot hongrois, si jamais je l'écrivais, entrerait dans cette catégorie. Le lecteur se demanderait jusqu'à la fin ce que viendrait faire là ce titre et à la fin je lui dirais :
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"Voilà. Nous y sommes."
Frédéric Forte
* C'est moi qui souligne.

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